On le sait, le secteur des technologiques évolue à une vitesse fulgurante. Jour après jour, notre quotidien est refaçonné et en même temps les attentes en matière de recrutement. En 2024, les entreprises font face à des défis inédits et doivent adapter leurs stratégies de recrutement pour attirer les meilleurs talents. Ici, nous aborderons les nouvelles compétences recherchées, l’impact de l’intelligence artificielle sur le recrutement et l’importance croissante de la diversité et de l’inclusion.
Les compétences tech en mutation
L’essor des compétences en intelligence artificielle et en machine learning
Avec l’augmentation de la demande pour des solutions automatisées et intelligentes, les compétences en intelligence artificielle (IA) et en machine learning (ML) sont devenues cruciales. Chat GPT, Claude et Google Bard en tête, les IA génératives sont présentes dans nos vies et orientent (déjà) certains choix stratégiques opérationnels.
L’application de l’IA permet, par exemple, aux décideurs d’accéder à des analyses prédictives, leur permettant d’anticiper les résultats futurs et de prendre des décisions proactives. En utilisant les données historiques et les algorithmes de machine learning, les entreprises sont capables de prévoir le comportement des employés et des clients, les tendances du marché, ainsi que les risques.
Selon un rapport de Gartner, les entreprises investissent massivement dans ces technologies pour améliorer l’efficacité opérationnelle et offrir des expériences personnalisées à leurs clients. En conséquence, les professionnels maîtrisant les algorithmes d’apprentissage automatique, le traitement du langage naturel (NLP) ou le prompt engineering sont de plus en plus recherchés.
Samar Slim, Practice Director chez NAOS International, souligne : « Les entreprises recherchent des talents capables de comprendre et d’implémenter des solutions basées sur l’IA. Les candidats qui possèdent des compétences en ML et en data science ont un avantage concurrentiel significatif sur le marché du travail. «
L’importance des compétences en cybersécurité
Selon une étude de Cybersecurity Ventures, les cybercrimes coûteront au monde environ 10,5 trillions de dollars par an d’ici 2025.
Les entreprises cherchent donc à renforcer leurs défenses numériques en recrutant des experts en cybersécurité, capables de développer des stratégies de prévention et de réponse aux incidents.
Les certifications en sécurité informatique, telles que CISSP (Certified Information Systems Security Professional) et CEH (Certified Ethical Hacker), sont particulièrement valorisées. Les professionnels possédant une expertise en sécurité des réseaux, en cryptographie et en analyse de vulnérabilités sont très demandés.
Pour rappel, l’état français avait, en 2021, lancé la stratégie nationale d’accélération pour la cybersécurité, qui s’inscrit dans le plan de relance France 2030.
Du côté des chiffres, l’objectif est clair : faire passer le chiffre d’affaires de la filière à 25 milliards d’euros d’ici 2025 (contre 7,3 milliards en 2019), doubler le nombre d’emplois pour atteindre 75 000 en 2025 (contre 37 000 actuellement), et faire émerger trois licornes françaises en cybersécurité d’ici 2025.
L’impact de l’intelligence artificielle sur le recrutement
L’automatisation du processus de recrutement
L’intelligence artificielle révolutionne également le processus de recrutement en automatisant les tâches répétitives et chronophages. Les systèmes de suivi des candidatures (ATS) utilisent des algorithmes pour trier et analyser les CV, identifiant les candidats les plus qualifiés. Cette automatisation permet aux recruteurs de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, telles que les entretiens et l’évaluation des soft skills.
Samar Slim précise: « L’IA permet aux recruteurs de gagner en efficacité et en précision. Les outils d’analyse aident à identifier les candidats qui ont non seulement les compétences techniques requises, mais aussi la culture d’entreprise adaptée. Au sein de NAOS International, nous utilisons notamment Assessfirst pour l’aide à l’évaluation prédictive . »
AssessFirst crée des solutions avancées pour le recrutement et la gestion des talents en s’appuyant sur l’IA et le machine learning.
Sa plateforme propose des tests en ligne permettant aux recruteurs de jauger le profil des candidats en fonction de leur personnalité, de leurs motivations et de leurs capacités cognitives.
L’utilisation des chatbots et des assistants virtuels
Si on peut l’observer dans le monde du retail notamment, les chatbots et les assistants virtuels sont de plus en plus utilisés pour améliorer l’expérience candidat. Ils peuvent répondre aux questions fréquentes, planifier des entretiens et fournir des mises à jour sur l’état des candidatures. Ces outils réduisent le temps de réponse et augmentent l’engagement des candidats, tout en libérant du temps pour les recruteurs.
En automatisant de nombreuses tâches, le RPA (Robotic Process Automation) améliore le quotidien des employés et permet de gérer les compétences et les coûts croissants associés à l’impact humain de ces tâches répétitives et peu valorisantes (comme le burn-out ou le bore-out).
Contrairement au dogme traditionnel sur le partage du temps de travail, et grâce au développement du big data, l’automatisation des processus permet de redistribuer le temps de travail, souvent considéré comme coûteux en France, vers des activités à plus forte valeur ajoutée.
Ainsi, le digital devient un accélérateur de montée en compétences.
La diversité et l’inclusion au cœur du recrutement tech
L’importance de la diversité et de l’inclusion
Aujourd’hui, la diversité et l’inclusion sont devenues des priorités stratégiques pour les entreprises technologiques. De nombreuses études montrent que des équipes diversifiées sont plus innovantes et performantes.
Par exemple, 41 % des entreprises françaises relient le sujet de la diversité à la notion d’attractivité et de rétention des talents.
Afin de coller aux prétentions, plus seulement pécuniaires des candidats, les entreprises cherchent à recruter des talents issus de divers horizons, en termes de genre, d’origine ethnique, de parcours éducatif et de compétences.
« La diversité et l’inclusion ne sont pas seulement des impératifs éthiques, mais aussi des leviers de performance. Les entreprises qui embrassent la diversité sont mieux placées pour comprendre et répondre aux besoins de leurs clients «
Les initiatives mises en place pour promouvoir la diversité
Les entreprises mettent en place diverses initiatives pour promouvoir la diversité et l’inclusion dans leurs processus de recrutement. Elles adoptent des pratiques de recrutement anonymes, formulent des descriptions de poste inclusives et forment leurs équipes à la gestion des biais inconscients. Des programmes de mentorat et de développement professionnel sont également instaurés pour soutenir les talents issus de groupes sous-représentés.
Conclusion
Le recrutement tech en 2024 est marqué par des évolutions significatives, dictées par les avancées technologiques et les attentes sociétales. Les compétences en intelligence artificielle, en cybersécurité ou en développement durable sont particulièrement prisées. L’IA transforme le processus de recrutement, offrant des outils puissants pour automatiser et améliorer l’efficacité des recrutements. Parallèlement, la diversité et l’inclusion sont devenues des priorités stratégiques, soutenues par des initiatives et des technologies dédiées. Pour attirer les meilleurs talents, les entreprises doivent adopter une approche holistique et innovante, en phase avec ces tendances émergentes.